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LA GALERIE
Spécialisée dans le mobilier et les objets d’art d’époque Art Déco (1920-1930), la galerie Alain Marcelpoil met à l’honneur les œuvres d’André Sornay et de Claudius Linossier.
ALAIN MARCELPOIL
Le 7 juin 2006, la galerie d’Alain Marcelpoil ouvre ses portes sur l’œuvre d’André Sornay, ébéniste, ensemblier et décorateur lyonnais.
Les pièces exposées, époque Art Déco, reflètent les caractères essentiels de géométrie, fonctionnalité et élégance de ce mobilier aux lignes pures et aux proportions harmonieuses, où l’usage du métal, de laque et de bois précieux s’allie à une gestion rationnelle de l’espace.
Si, depuis plus de 15 ans, Alain Marcelpoil s’attache à faire connaître les œuvres d’André Sornay, il n’en reste pas moins ouvert à d’autres créations.
D’abord féru d’Art Nouveau, il se tourne dans les années 1980 vers l’Art Déco au travers de collectionneurs avisés et passionnés. Lyonnais d’origine, Alain Marcelpoil prête alors une attention particulière aux artistes du XXe siècle issus de sa région. C’est ainsi qu’il découvre André Sornay à l’œuvre résolument moderne, personnelle, et particulièrement innovante. Ainsi, durant la crise de 1929, ce créateur inventif réalise par sa technique du cloutage «des pièces d’art à des prix modiques, des pièces uniques», fabriquées en petite série. Façon ingénieuse de démocratiser l’art à l’instar des artisans de l’Union des Artistes Modernes. (U.A.M.).
ANDRÉ SORNAY
Resté longtemps à l’écart du public, André Sornay, reconnu comme un acteur majeur de l’art d’avant-garde, occupe dorénavant le devant de la scène nationale et internationale : à Paris, Biennale des Antiquaires, Salon du Collectionneur, Pavillon des Arts et du Design, ainsi que, B.R.A.F.A (Foire des Antiquaires de Belgique), Biennale de Monaco, Design Art London, The New York International Art & Design Fair . Autant de salons prestigieux auxquels participe Alain Marcelpoil, membre de la Compagnie Nationale des Experts (C.N.E.) et du Syndicat National des Antiquaires (S.N.A.).
André SORNAY (1902-2000) intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon avant de reprendre l’affaire familiale au décès de son père en 1919.
Il en révolutionne totalement la production passant de la copie de mobiliers classiques, à la création de meubles aux lignes résolument modernes.
Influencé par le Bauhaus et le mouvement de Stijl où la synthèse de l’art et de l’architecture est une quête perpétuelle, il s’inscrit dans la ligne d’architectes, d’artistes, de décorateurs qui souhaitent concevoir de nouvelles formes s’intégrant parfaitement au cadre de la vie moderne. Cette Union des Artistes Modernes accueille Pierre CHAREAU, Francis JOURDAIN, LE CORBUSIER, Charlotte PERRIAND, tous créateurs avant-gardistes soucieux de s’affranchir de la tradition et de démocratiser l’art.
Les créations d’André SORNAY se distinguent par des lignes pures et géométriques, des proportions harmonieuses et une très grande fonctionnalité. Les matériaux utilisés associent tradition et modernité : essences de bois précieux, permatex, caoutchouc, laque Duco, métal.
Sa vision très aiguë de la gestion de l’espace intérieur l’amène à se convertir en décorateur pour sa clientèle en grande partie locale.
La crise de 1929 génère un premier brevet, déposé par André SORNAY en 1932, lequel met en avant une nouvelle technique d’assemblage : le cloutage. Ce procédé permet de réunir des panneaux plaqués d’essences fines à la structure du meuble. L’alignement des clous devient ainsi marque de fabrique et élément décoratif.
Ce brevet engendre la fabrication de «mobiliers cloutés» diffusés en petite série, et accessibles au plus grand nombre.
Après la Seconde Guerre mondiale, les brevets s’enchaînent : un premier en 1945 suivi en 1953, de la «tigette SORNAY», un «élément combinable et démontable pour ameublement et construction».